Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
le dix-huit brumaire


ques jours après, je voyais tout le monde courir dans la maison en pleurant. Je ne savais pas pourquoi.

Je rentrais dans le salon ; je vois cette bonne madame Bonaparte sur un canapé, entourée de beaucoup de monde ; elle était sans connaissance. Je me suis informé, à plusieurs personnes « qui ce qu’il y a de nouveau : tout le monde pleure, pourquoi ça ? » On me dit : « Le général a été se promener avec monsieur Duroc, alentour de Paris, et on dit qu’ils ont été assassinés tous les deux. » Je me trouve donc dans un état affreux. Je pleurais comme un malheureux, mais, quelques heures après, j’ai vu arriver le général, à cheval au grand galop, au milieu de la cour, et tout le monde était bien content de son arrivée. De mon côté, j’étais le plus heureux des hommes. Il paraît qu’il a été à Saint-Cloud, pour chasser le Directoire qui tenait le