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madame bonaparte


Roustam, tu as donc rencontré les Arabes français ? ». Je lui dis : « Oui, cependant vous m’avez dit qu’il n’est pas de Bédouins en France. Moi, je crois qu’il y en a dans tous les pays. » Et il me dit : « Oh ! que non. Je ferai finir bientôt ça. Je ne veux pas avoir, en France, des Arabes. » Je lui dis : « Je crois ça sera un peu difficile. » Après ça, il me présente à sa femme. Je lui baisai sa main, comme à la mode d’Égypte. Elle m’a reçu avec bonté. Le soir même, elle m’amène, dans sa voiture, au Théâtre italien, et elle me fait donner une jolie chambre et un bon lit. Quelques jours après mon arrivée, j’ai eu la fièvre pendant quatre jours. Elle venait me voir tous les jours. Elle me faisait donner des bonnes et jolies couvertures pour me tenir chaud. On ne disait jamais rien à l’autre mamelouck qui était avec moi. Après ça, on nous a fait habiller tout en neuf. Quel-