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murat et sa femme


femme, en me disant : « N’est-ce pas, Roustam, ma femme est bien jolie ? » C’est vrai, aussi, elle était fort jolie et très aimable ; même elle m’a fait présent d’une petite bague de souvenir. Dans ce moment-là, M. Eugène était encore sous-lieutenant dans les Guides du Consul, que l’on organisait. M. Barbanègre était colonel. Le général allait promener, tous les jours, en calèche sur les boulevards. Il donnait un bon cheval pour que je l’accompagne partout. Un jour, nous étions à la promenade, M. Lavigne, son piqueur, avait monté mon cheval, et il m’avait donné un autre que je montais ce jour, mais le général s’aperçut que je montais pas mon cheval et il fait arrêter sa calèche. Il me dit : « Eh bien, Roustam, ce n’est pas la jument que je t’ai donnée ! » Je lui dis : « Non, mon général, c’est Lavigne qui monte aujourd’hui. » Il était placé à la tête de la calèche. Il le