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grave accident

avec M. Lavigne. J’avais un jeune cheval un peu rétif. En passant à côté du pont Royal, pour aller au bois de Boulogne, mon cheval ne voulait pas avancer. Je lui pique les deux flancs, et il partit au grand galop. Malheureusement, le pavé était fort mauvais. Il faisait bien chaud. Voilà donc mon cheval manque sur les quatre jambes. J’ai tiré si fort par la bride et bridon que tout était cassé dans mes mains, mais il n’est plus de moyen de soutenir mon cheval ; il tombe à terre, et m’a jeté à quinze pieds de lui. Sa tête, sa poitrine, tout était déchiré ; le sang coulait partout. Cette pauvre bête était malade pendant un mois.

Je voulais me relever, mais mon cœur me manque, et je pouvais pas remuer mes jambes. J’avais un grand pantalon de Mamelouck et un pantalon à la française, bien serré, un caleçon et une paire de