Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
un débiteur récalcitrant


suivis toujours ses bons conseils, et je m’en suis trouvé toujours bien.

Avec tout ça, je n’avais pas d’argent pour faire quelque petite dépense que j’avais besoin. J’ai donné mon châle à un homme qui venait quelquefois me voir, pour vendre quinze louis, mais le cochon m’a apporté dix louis, en me disant qu’il me remettra cinq autres dans trois jours. Les trois jours passent, un mois passe, pas de réponse ! Je me suis présenté un jour chez lui. Il était déménagé, mais le portier me donna son adresse, qui était à côté du passage Feydeau. Je lui fais écrire plusieurs lettres. Je n’ai jamais eu aucune réponse. Un beau jour, j’ai été moi-même chez lui, que j’ai trouvé. Il me fait très-mauvaise mine, en me disant : « Je n’ai pas d’argent à vous payer : j’ai vendu votre châle quinze louis ; dix pour vous, cinq pour moi ! » Je le menace de le faire mettre en prison. Il me dit :