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je suis nommé porte-arquebuse

sion de chasse pour Saint-Germain. Je l’attendais tous les jours pour faire une grande chasse au lapin : un jour, le chasseur du Prince m’apporta une très-grande lettre de la part du Prince. Je pensais que c’était ma permission de chasse. Point du tout, c’était mon brevet de porte-arquebuse[1], que le Prince m’envoyait, avec une lettre de lui très aimable. Cette place de porte-arquebuse montait à 2,400 livres par année. Après ça, je me suis présenté sur-le-champ chez l’Empereur, pour le remercier de toutes les bontés qu’il avait pour moi : « Je ferai mon possible pour mériter les bontés de votre Majesté. »

Il me dit : « Roustam, je t’ai donné un bon sabre en Égypte, je ne le vois pas. Pourquoi tu le portes pas ? » Je lui dis : « Sire, quand nous sommes arrivés à Fré-

  1. J’étais chargé de ses armes de guerre (Note du ms.).