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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/165

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le général berthier

lui dis : « Oui, je comprends très-bien, à présent. »

Et je conte tout ça à l’Empereur. Il me dit : « Berthier est un vilain. Ça ne fait rien. Je vais te donner un de mes sabres. » Il fait demander, à monsieur Hébert, son valet de chambre, tous ses sabres, et il m’en a choisi un assez bon, la lame et le fourreau tout en damas. Je l’ai bien remercié, et je l’ai porté tous les jours.

Quelques jours après, nous avons été passer quelques jours à la Malmaison. Un jour, à son coucher, il me dit : « Roustam, as-tu vu le maréchal Bessières ? » Je lui dis : « Non, Sire, je ne l’ai pas vu aujourd’hui. » Et il me dit : « Je lui ai donné quelque chose pour toi. » Le lendemain, le maréchal Bessières m’a remis une inscription de 500 livres de rente en perpétuel, en me disant que c’était de la part de l’Empereur.