Aller au contenu

Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
ma pension

Quand nous sommes retournés à Saint-Cloud, l’Empereur était à se promener dans l’Orangerie. Il me dit : « Eh bien, Roustam, as-tu vu Bessières ? » Je lui dis : « Oui, Sire, je vous remercie, il m’a donné un billet de 500 livres de rente. » Il me dit : « Tu ne sais pas les compter. C’est bien plus que ça. » Je dis : « Je vous demande pardon, Sire, je sais bien compter, il n’y a pas plus que 500 livres de rente. » Il me dit : « Ce n’est pas vrai. Va chercher ton billet, que je voie. » Le billet était dans ma chambre. J’ai été le chercher. Il a pris la lecture. Après ça, il me dit : « Tu as raison. » Et il me rend le billet, en me disant : « Je te fais 900 livres de rente : il me paraît que Bessières a gardé 400 livres pour lui. C’est bien mal de sa part ! » Le même jour il a fait venir le maréchal Bessières, l’a beaucoup grondé pour ça. Le maréchal a cru que j’avais parlé pour ça à l’Empereur.