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mon portrait


rie et de Crimée pour chercher ma mère et ma sœur que j’avais laissées dans ce pays-là, mais il me demandait un passeport signé par l’Empereur et trois mille francs et une voiture. Je me suis vu obligé de m’adresser à l’Empereur pour demander son consentement. Il me dit : « Cet Arménien demande tous ces objets-là pour vendre ses marchandises. Après ça, il viendra te dire qu’il n’a pas trouvé ta mère. Comme il connaît le pays, qu’il fasse le voyage, je ne lui donnerai rien d’avance. À son retour, il t’amènera ta mère. Si elle est morte, il t’apportera un certificat du gouverneur du pays. Après ça, je lui paierai tous les frais de son voyage et dix mille francs d’indemnité. »

Et je lui dis tout ça de la part de l’Empereur. Il n’a pas voulu entreprendre le voyage. Après ça, j’ai écrit encore plusieurs lettres, et je n’ai pu recevoir de leurs nouvelles.