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monsieur mérat


l’Empereur, comme je suis auprès de lui, la nuit et le jour. »

Je n’ai pas reçu la réponse.

Quelques jours après, monsieur Mérat, maréchal-des-logis, vient, à Saint-Cloud, chez moi, le matin à neuf heures, en bourgeois. Il était assis à côté de moi ; il commence la conversation en me disant : « J’ai reçu une lettre de vous. Il m’a paru bien dur de la manière qu’elle était écrite. » Je lui dis : « Très-possible ; je suis fâché de cela, vous savez bien que voilà la quatrième lettre que je vous ai écrite. Si vous aviez pris la peine de me faire la réponse à la troisième, vous n’auriez pas trouvé la quatrième aussi dure. J’ai reçu une lettre de vous, il y a quelques jours, où monsieur Delaître[1] me menaçait, en me disant : « Un inférieur doit obéissance à son supérieur ! »

  1. Le baron Delaître, chef d’escadrons, commandant la compagnie de Mameloucks en 1807.