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monsieur mérat


Vous croyez donc que je crains ses menaces ? Non ! non ! Il faut pas qu’il mette ça dans sa tête ; j’ai rien à faire avec lui. L’Empereur est mon chef, je n’en connais pas d’autre. Dorénavant, s’il m’écrit des lettres menaçantes, je dirai à l’Empereur ce que je pense de lui et vous, monsieur Mérat. Depuis trois années, je vous ai rien demandé : pourquoi me paieriez-vous pas ma solde de Mamelouck ? »

Il me dit : « Parce que j’ai été nommé officier et j’ai dépensé votre argent pour acheter des chevaux. » Je lui dis : « Ce n’est pas pour me payer, mais ce n’est pas honnête de votre part de n’avoir pas fait la réponse de plusieurs lettres que je vous ai écrites ! »

Ma femme, qui était à côté de moi, voulait changer la conversation, pour que nous ne parlions pas d’affaires aussi disputantes. Je lui dis avec regret qu’il faut