Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
138
naissance de mon fils


tent comme un roi d’avoir un garçon.

Le même jour, j’ai prévenu l’Empereur que ma femme était accouchée d’un garçon. Il me dit : « C’est bien, j’ai un Mamelouck de plus : il te remplacera, je l’espère ! »

Et nous sommes partis pour Eylau, en Prusse, que nous avons eu encore une bataille, et nous avons gagné. Et nous avons pris vingt-cinq pièces de canon, pas beaucoup de prisonniers, mais beaucoup de morts. Les blessés qui se trouvaient sur le champ de bataille étaient cachés par la quantité de neige. On leur voyait que leurs têtes.

J’avais toujours des provisions, les jours de bataille. J’avais avec moi une bouteille d’eau-de-vie : j’ai distribué moi-même aux blessés, pour donner un peu de force dans la neige.

Moi-même, le jour de la bataille d’Eylau, je manquai d’être gelé ; je ne le fus pas,