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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/202

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tilsitt


Elbing, toutes les provisions nécessaires, surtout beaucoup de vin. Les tables étaient dressées dans toutes les promenades de la ville.

Au moment de dîner, le premier toast a été porté à la santé de l’Empereur de Russie. Au moment du repas, on a tiré au moins six cents coups de canon. Après dîner, toutes les troupes françaises et russes étaient bien en train, les trois quarts ont été saouls, les Français avec un habit russe, les Russes avec un habit ou un bonnet français. Tout le temps après le repas, ils ont dansé alentour de la ville, et sont venus tous, pêle-mêle, passer en face de la fenêtre de l’Empereur des Français. On criait : « Vivent les Empereurs ! »

Un grenadier russe avait un peu trop bu ; il pouvait pas marcher droit ; il tombait en marchant. Un grenadier français le ramassa par le bras, en lui disant :