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« B…, c…, veux-tu marcher comme nous ! » en lui donnant un coup de pied au derrière. Tout le monde riait comme des bienheureux à entendre la conversation de ces deux grenadiers.

Quelques jours après, l’Empereur s’habillait, le matin. La croix de la Légion n’était pas bien attachée après son habit ; je voulais l’attacher. Il me dit : « Laissez, je fais exprès. »

Après ça, nous montons à cheval pour aller faire une visite à l’Empereur de Russie. En sortant de chez l’Empereur de Russie, il a vu, à la porte, une compagnie de grenadiers en bataille. L’Empereur des Français dit à l’Empereur de Russie : « Sire, je demande l’agrément de Votre Majesté, de présenter ma croix à un de vos premiers grenadiers. » Il lui dit : « Oui Sire, il sera trop heureux. »

On fait avancer le plus vieux. L’Empe-