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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/206

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retour à paris


Nous sommes partis, sur le lendemain, pour Paris. Je désirais bien arriver pour voir ma femme que j’étais privé de voir depuis onze mois, et mon fils de sept mois.

Nous avons mis cinq jours pour venir de Dresde à Saint-Cloud, la nuit et le jour.

Le cinquième jour, à sept heures du matin, nous traversions dans le bois de Boulogne, l’Empereur me dit : « Regarde donc, Roustam, voilà ta femme ! Comment ! Tu ne vois pas ? » Je voyais bien que l’Empereur me disait ça pour plaisanter. Je regardais de tous les côtés, je ne voyais personne. Je lui dis : « Je vous demande pardon, Sire, ma femme est encore dans son lit, avec son gros fils ! »

On avait fait, à la tête du pont de Saint-Cloud, un arc de triomphe, pour l’arrivée de l’Empereur. Mais, arrivé tout seul, il allait si vite qu’on n’a pas eu le temps d’ôter la barrière. L’Empereur a passé à