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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/228

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passage du mont-cenis


L’Empereur fit le voyage de Venise. Il emmena peu de monde, la Maison du Vice-Roi, qui était à Milan, étant, pour ainsi dire, la sienne.

Il avait le maréchal Duroc dans sa voiture, qui était attelée de huit chevaux ; nous arrivâmes au pied du Mont-Cenis. Il faisait un temps affreux. L’Empereur voulut monter dans sa voiture, mais, un quart d’heure avant que d’arriver sur le plateau, il vint un ouragan et un vent épouvantables, des tourbillons de neige qui aveuglaient les chevaux. Ils refusèrent de marcher, et il fallut faire halte. Impatient d’être ainsi dans l’inaction, l’Empereur descendit de voiture avec le Maréchal, et les voitures de suite restèrent en arrière.

Nous cheminâmes, tous trois, avec l’intention d’atteindre une petite baraque qui était sur la route, à peu de distance, mais la tourmente s’accrut et l’Empereur fut