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passage du mont-cenis


à un bout de l’échelle, et moi au milieu, qui soutenais le manteau pour qu’il n’entraînât les cerceaux.

Nous arrivâmes, enfin, chez les bons moines, qui reçurent l’Empereur avec toutes les marques du plus grand attachement et de la reconnaissance. Il leur faisait beaucoup de bien.

Nous couchâmes au couvent, et les voitures arrivèrent le lendemain, à dix heures du matin. Je fis la toilette de l’Empereur et, après son déjeuner, il me demanda si je connaissais les deux paysans qui l’avaient porté. Comme ils étaient restés aussi au couvent, je lui dis : « Sire, ils sont en bas. » Et je les fis monter.

L’Empereur était dans sa chambre, avec le Grand Maréchal. Sa Majesté leur demanda leurs noms : « Vous êtes de braves gens, leur dit-il ; Duroc, donnez-leur, à chacun, six cents et trois cents francs de rentes. »