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mes lettres


Nous partîmes pour Venise, où nous restâmes quelques jours. Nous revînmes à Milan.

En chemin faisant, une estafette rejoignait l’Empereur et approcha de sa voiture pour lui remettre les dépêches de Paris. Un moment après, il baisse la glace de sa voiture, et me remit une lettre de ma femme. Elle était décachetée : « Tiens, Roustam, voilà une lettre de ta femme ! » Je souris de même, en la prenant. Il me dit : « Elle demande des chaînes de Venise. »

Lorsque nous arrivâmes à Milan, en descendant de voiture, l’Empereur me dit : « Si tu ne portes pas de chaînes de Venise, tu seras mal reçu ! — Sire, lui ai-je répondu, j’en achèterai ici. » Le Vice-Roi me dit : « Roustam, c’est moi qui veux te les donner. » Effectivement, le lendemain, Son Altesse me fit demander et me