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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/238

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l’étang de saint-cucufa


bras et me dit : « Roustam, ne donne pas la carabine. » L’Empereur me dit : « Donne-la moi. » L’Impératrice me voit dans l’embarras et me retire la carabine des mains, qu’elle emporte.

L’Empereur riait comme un fou.


Dans le même temps, l’Empereur fut à la chasse au Butard. Ensuite, il se promena dans le bois de Saint-Cucufa, où il y a un étant très profond. Sa Majesté désira se promener sur l’eau et me dit : « Va chercher le canot. » C’était la ville du Hâvre qui lui en avait fait présent. J’entre dans un petit bateau, le batelier me conduit au canot et, avant qu’il en fût assez près, je m’élançai. Le petit bateau chavira, et me voilà dans l’eau. J’allai au fond et je sentis la bourbe. Je donnai un coup de pied qui me fit revenir sur l’eau. L’Empereur me criait : « Roustam, sais-tu nager ? Non, lui disais--