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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/241

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fontainebleau


Un jour, on me demande, ainsi qu’à plusieurs autres, et avec les formes d’un chargé d’affaires, si j’étais dans l’intention de suivre l’Empereur. Je ne crus pas devoir répondre à la personne autre chose, si ce n’est que j’en causerais avec l’Empereur. J’avais une condition à y mettre.

On ajouta qu’à l’île d’Elbe, Sa Majesté n’aurait pas besoin de moi comme Mamelouck, qu’alors je ferais le service de l’antichambre. Je répliquai que je ferais le service comme par le passé et que, de même, je n’y reconnaîtrais de maître que l’Empereur, et que je n’y recevrais d’ordres que du Grand Maréchal. Enfin, la discussion devint vive, lorsqu’un grand personnage de la Cour vint s’en mêler, en me disant que j’étais un homme à lui, et que je ne pouvais pas faire autrement. Je lui répondis que je n’étais à personne qu’à moi-même ; que mon attachement à l’Empe-