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fontainebleau


l’Empereur. Elle sentait que mon caractère ne supporterait pas davantage d’être commandé par ceux qui s’y disposaient, et que je ne consentirais pas à me laisser humilier par eux. Enfin je lui dis que je ne me sentais pas le courage d’entretenir l’Empereur de ce qui me regardait, que je voulais risquer le voyage de l’île d’Elbe et que, si je m’y trouvais malheureux, je m’arrangerais avec un négociant de ce pays pour m’amener en Italie ; que, de là, je rentrerais en France. Elle combattit mon projet, en me disant qu’ensuite on ne me laisserait pas rentrer.

J’ai toujours eu des intentions si pures, que je ne pouvais pas comprendre qu’on pût me refuser d’habiter le lieu où je me serais présenté.

Enfin, je passai deux jours dans ma famille ; j’y fis mes petites dispositions d’intérêts, et je fis faire une procuration