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bonté de joséphine

que tu me gardes ? On m’abandonne ! » Je le suivis dans sa chambre en cherchant à m’expliquer, mais il ne voulut pas m’entendre.

Ce ne fut que le lendemain, lorsqu’en me parlant de cet événement, il se mit à rire en disant qu’il m’avait fait une belle peur : « Il est vrai, Sire, j’en tremble, lorsque j’y pense encore. Je croyais qu’un malfaiteur s’était introduit dans la chambre de Votre Majesté ou qu’il voulait y pénétrer, et j’ai été au moment de vous saisir pour vous défendre. »

Il raconta cette catastrophe à l’Impératrice Joséphine, qui parut me plaindre, en disant : « Ce pauvre Roustam ! Il est si attaché, et, depuis hier, tu lui as causé bien du chagrin ! » Elle avait une si grande tendresse pour l’Empereur qu’elle affectionnait tous ceux qui lui portaient un véritable attachement. Elle en devenait