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en russie

60,000 francs en or, que je plaçai dans le nécessaire de Sa Majesté[1]. Je partageai la somme en trois : un tiers dans un compartiment, un autre tiers dans une chocolatière en vermeil, et le reste en rouleaux dans le double fond. Je fermai le nécessaire, dont je gardai la clef, et je le mis dans la voiture. Durant le voyage, ce fut le Grand Écuyer qui paya la dépense des chevaux. Je mis aussi quelques provisions dans la voiture, mais elles ne nous servirent pas, tout était gelé et les flacons brisés.

Lors de notre départ, tout le monde pa-

  1. M. Frédéric Masson nous communique une rectification de ce passage, d’après le Livret de la petite cassette, tenu par Meneval :

    « 5 décembre, à Smorgoni, à Constant, pour le nécessaire de Sa Majesté, 14.000. »

    Donc, c’est à Constant, et non à Houstam, que l’argent fut remis. Il n’y a pas eu de confusion de noms, car, en suite de la note de Meneval, se trouve l’arrêté de compte authentique, de la main de l’Empereur, daté du 5 décembre et paraphé avec soin.