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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/265

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en russie

« Comment s’appelle ce gaillard-là ? C’est un vrai Français. » Les souliers n’allant pas mieux, on eut recours à un garçon de garde-robe qui les brisait.


Smorgoni[1], ville polonaise en réputation pour apprivoiser les ours, dans la retraite de Russie.

Sa Majesté arriva dans cette ville, appuyé sur un grand bâton. Il faisait un froid épouvantable : les chemins étaient tellement couverts de neige et de glace, qu’on ne pouvait pas se servir de voitures.

Une heure après son arrivée, il me dit : « Roustam, dispose tout dans ma voiture. Nous allons partir. Tu demanderas à Méneval de l’argent autant comme il pourra t’en donner. » M. Méneval me donna

  1. Deux journées avant Smorgoni-Molodestchno. Adieux de l’Empereur à l’armée. — C’est là que fut rédigé secrètement le 29e et dernier bulletin de la Grande-Armée (Notes du ms.).