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introduction


Alexandre. Il a le visage gelé, pendant la retraite de Russie, et rentre en France dans la voiture de l’Empereur.

Les Souvenirs de Roustam sont fertiles en anecdotes sur les grands soldats de l’Empire, tels que Lannes, Masséna, Berthier, Murat, le duc de Vicence, le maréchal Duroc, etc.

La vie intime de l’Empereur aux Tuileries et à la Malmaison est par lui peinte au vif, et la naïveté même de son pinceau donne de la vie et de la couleur a ses esquisses : il montre Napoléon soucieux de l’intérêt de ses serviteurs, au milieu des plus graves préoccupations ; leur faisant rendre justice quand ils sont victimes de l’iniquité, les faisant soigner et les visitant lui-même, quand ils sont malades. L’Empereur pense à tout : il veut que Roustam envoie à sa mère son portrait en miniature par Isabey. Il va plus loin : il promet 10.000 livres de récompense et le remboursement de ses frais de voyage à un voyageur arménien qui offre d’amener cette femme en France — projet qui, d’ailleurs, ne se réalisa point.

C’est dans cette bonté d’âme, autant que dans le prestige de son génie, qu’il faut chercher l’explication des dévouements dont le grand homme fut l’objet, jusqu’à sa mort, de la part de ses plus humbles serviteurs.

Signalons, parmi les passages relatifs aux