mœurs et au caractère de Napoléon, des anecdotes sur la naissance du Roi de Home, et sur l’amour de son père pour les enfants. Il aime à plaisanter avec le fils de Roustam, dont il avait salué la naissance, après la bataille d’Eylau, en disant à celui-ci : « C’est bien, j’ai un Mamelouck de plus, il te remplacera ! »
Curieuses sont les conversations de l’Empereur avec le docteur Corvisart, qu’il ne cesse de traiter plaisamment de « charlatan ». Elles confirment ce qu’on savait de son scepticisme en fait de médecine, scepticisme qu’en dépit de sa profession, Corvisart n’était, paraît-il, guère éloigné de partager.
Un jour, à la Malmaison, Roustam entend son maître lui demander une carabine pour tirer, des fenêtres du château, sur les cygnes de la pièce d’eau : indignation de Joséphine qui veut faire respecter ses beaux oiseaux et proteste avec véhémence ; embarras de Roustam qui ne sait auquel entendre, et vive hilarité de l’Empereur, enchanté de sa confusion. L’illustre conquérant a toujours conservé, dans son caractère, un fonds d’espièglerie.
Jusqu’aux adieux de Fontainebleau, la conduite de notre Mamelouck envers son souverain ne laisse rien à désirer. L’amitié dont celui-ci ne cesse de l’honorer suffit à en fournir la preuve. Mais, à