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j’entre aux mameloucks


Nous renouvelons notre amitié, et je lui donne des nouvelles de son père et sa mère.

J’étais très-heureux d’avoir trouvé un camarade. Nous racontions nos peines l’un et l’autre, pour nous distraire un peu.

Six jours après mon arrivée, il vient dans ma chambre un barbier avec un Cachef (colonel) de Sala-Bey, pour me baptiser, comme à la mode du pays. C’était pour me faire la circoncision. Il m’en expliquait la cause en me disant : « C’est par ordre de Sala-Bey, » et, pour être bon Mamelouck, il faut que je sois circoncis.

Voilà le barbier qui commence la cérémonie malgré moi.

Dix jours après, j’étais tout à fait rétabli. Quelques jours après, j’ai reçu le cheval que l’on m’a promis à mon arrivée au Grand Caire.

Pendant deux mois, j’ai fait aucun ser-