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le sheik el bekri


rai bien à mon service et vous monterez à cheval avec moi, mais il faut la permission du général Bonaparte, général en chef. » Dans ce moment-là, j’avais bien peur qu’il me fasse prendre par les Français, parce que je connaissais pas encore leur manière de vivre et leur religion. Cependant mon domestique courait tous les jours dans le monde, et il me disait que les Français sont bonnes gens et sont de la religion chrétienne.

Je commençais un peu à être tranquille, parce que je suis aussi chrétien, comme eux.

Enfin le sheik El Bekri m’a fait monter dans son sérail, en me disant : « Restez-là, jusqu’à ce que je demande la permission au général en chef. »

Me voilà donc dans le sérail avec cinq femmes qui appartenaient au sheik. Elles m’ont apporté beaucoup de sorbets et