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le sérail


félére[1] c’est-à-dire des pâtisseries et limonade, mais j’avais le cœur gros, je n’acceptai rien. Je me voyais au milieu de ces dames, avec une seule chemise bleue sur mon corps.

J’ai été obligé de pleurer auprès de ces dames. Toutes ces bonnes personnes pleuraient aussi de mon sort, en me consolant le mieux qu’elles pouvaient.

Le même jour, le sheik El Bekri monta à cheval et alla chez le général en chef et lui demanda la permission de me garder avec lui ; il lui a donné cette permission, en lui demandant si j’étais bien âgé et si j’étais un bon sujet. Le Sheik lui a répondu que oui : « Je réponds de lui, c’est un bon sujet, il est âgé de quinze ans et demi. Il appartenait, autrefois, à Sala-Bey, qui a été empoisonné par Djezzar-Pacha, à Saint-Jean-d’Acre. »

  1. Gâteaux (Note du ms.).