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et qu’à sa mort il laisse suffisamment pour payer sa sépulture et ses créanciers, que lui importe le reste ?

Il lui convient donc de me citer en riant le mot d’un journal humoristique qui expliquait comme suit l’assurance sur la vie :

« Vous travaillez toute votre vie pour payer régulièrement une certaine somme qu’on appelle prime, et après votre mort, vous vous promenez la canne à la main ! »

— Cette boutade est jolie, lui dis-je. Mais pour un homme qui doit laisser des héritiers et qui n’a pas le don d’amasser, je tiens que l’assurance est un excellent contrat. Il y a toujours pour l’assuré un train certain, soit en argent, soit en années. S’il meurt jeune, il y gagne beaucoup d’argent, et s’il y perd de l’argent il y gagne des années, ce qui vaut encore mieux.

Au surplus, il ne faut pas compter pour rien la satisfaction de savoir qu’il y a de par le monde des gens qui s’intéressent sincèrement à votre santé, et qui vous regretteront amèrement quand vous mourrez.

Et voyez ! Dans cette belle ville d’Édimbourg, connaissez-vous quelqu’un qui s’intéresse à votre sort ?

— Ma foi non.

— Eh bien, moi, je puis dire que tous les actionnaires de cette Compagnie dont nous admirons les