Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/197

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Mais, un jour, à Joppé, saint Pierre eut un ravissement d’esprit. Il vit le ciel ouvert, et comme une grande nappe suspendue par les quatre coins, qui s’abaissait du ciel en terre, et dans laquelle étaient toutes sortes de quadrupèdes, de reptiles de la terre, et d’oiseaux du ciel.

Et une voix lui dit : tue et mange.

Saint Pierre objecta qu’il n’avait jamais rien mangé d’impur. Mais la voix répliqua : ce que Dieu a purifié, ne l’appelle pas impur.

Et quand cette scène se fut renouvelée trois fois, la nappe fut retirée dans le ciel.

Que signifiait cette vision ? — Pierre comprit que toutes les nations, Gentils comme Juifs, étaient appelées à la foi chrétienne et au ciel.

L’Église a confirmé cette interprétation de sa vision, et c’est pourquoi elle envoie ses missionnaires à toutes les races et dans toutes les terres connues et inconnues pour leur porter le don de la foi.

Ces visites de Dieu aux abandonnés de ce monde revêtent des formes aussi variées que toutes les œuvres divines, mais sa Providence éternelle n’en est pas moins visible aux yeux de l’homme sans préjugés.

On vient de voir par quel chemin il est arrivé au cœur du sorcier d’Hobbéma, et j’ai raconté précédemment comment il avait pénétré sous le toit du vieux Pasquaw.