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Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/246

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À cause de ce larcin, pour lequel Dieu aurait punit la race humaine, les sauvages se croient justifiables de maltraiter leurs femmes, et de les condamner aux travaux les plus durs.

Un jour, dans une fête religieuse, Mgr Taché s’adressant à un auditoire sauvage leur parla de la Sainte Vierge, et de la grande part qu’elle a prise dans l’œuvre de la Rédemption du genre humain.

Après le sermon, un des chefs vint le trouver, et lui dit : « Ainsi donc, tu veux que nous traitions mieux nos femmes ?

— Je ne vous ai pas parlé de vos femmes du tout, dit l’évêque, un peu étonné.

— Mais oui, reprit le chef ; si la seconde Femme a réparé la faute de la première, il n’y a plus de raison pour nous de traiter durement l’autre sexe.

Il y a dans l’œuvre du P. Petitot d’autres légendes qui rappellent plus ou moins vaguement au milieu de beaucoup de fables absurdes, la création, le serpent séducteur de la femme, la circoncision, la Trinité divine, diverses incarnations bizarres et ridicules, quelques mythes de l’ancien polythéisme asiatique, et d’étranges métempsycoses.

Comme on le voit, il y a en tout cela d’importants témoignages de l’origine commune et unique des hommes, ainsi que des croyances et des traditions primitives.

Comment seraient venus d’Asie en Amérique leurs