Aller au contenu

Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/315

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

terrains dont la valeur doubla et tripla rapidement, et réalisèrent ainsi de petites fortunes en très peu de temps. Aujourd’hui la vente des propriétés est quelque peu stationnaire ; mais les valeurs n’ont nullement baissé, et la ville est assez prospère pour se permettre d’espérer un mouvement d’extension normale plus ou moins rapide.

New Westminster n’a rien à envier à Vancouver pour le site. Bâtie à l’embouchure du Fraser, elle s’élève en amphithéâtre sur la pente d’une véritable montagne, étalant jusqu’au sommet ses rues droites, avec ses ravissantes villas, ses squares, ses parterres, ses parcs. C’est une suite de jardins suspendus d’où s’élancent des clochers, des cheminées et des tourelles qui se détachent sur le clair du ciel.

New Westminster compte aujourd’hui 8000 habitants dont un dixième est catholique. Elle possède huit églises protestantes de différentes dénominations, et deux églises catholiques desservies par les Oblats, ayant à leur tête Mgr Durieu. On y admire plusieurs beaux édifices, dont les plus remarquables sont le palais de justice, les banques, l’opéra, la salle de concert, et quelques villas très élégantes. Plusieurs journaux s’impriment et circulent chaque jour dans la ville et dans toute la Colombie.

Les plus grandes facilités sont offertes à l’éducation, et le nombre des écoles publiques ou privées est considérable pour la population.