Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/354

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puisque c’est de là que s’élance le grand astre toujours jeune et toujours beau.

Un jour, l’Étoile du matin (Episohors) l’aperçoit poursuivant sa course aventureuse vers l’Orient. Episohors est le fils du Soleil et de la Lune, et il a le cœur compatissant. Il interroge le jeune Balafré, et quand il a connu la cause de son chagrin il le conduit dans la demeure du Soleil. Là, quatre bains de vapeur successifs font disparaître la malencontreuse balafre, et le nom du jeune homme, devenu presque aussi beau qu’Episohors, est changé. Il ne s’appelle plus Pawaxkew (Balafré) mais Partsopisohors (presque l’Étoile du matin).

Alors le jeune homme qui a recouvré sa beauté primitive veut aller rejoindre l’objet de son amour. Mais avant de s’en séparer Episohors lui enseigne les rites de la grande fête du Soleil, c’est-à-dire du culte dû à ce dieu, et le charge de les apprendre aux hommes. En même temps, en retour du bienfait dont il l’a gratifié, il réclame de Partsopisohors une faveur signalée, que celui-ci promet. Episohors souffle alors sur le jeune homme qui a fermé ses paupières ; et quand celui-ci rouvre les yeux il se retrouve auprès du camp de ses compatriotes.

La jeune fille l’attendait toujours, et ne résista plus à l’union désirée, mais ce mariage fut évidemment mystique ; car à peine était-il célébré, que le jeune