Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/8

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Il s’applaudit de les avoir aidés de son influence dans une circonstance récente, et il exprima l’espoir qu’ils l’aideraient à leur tour dans son œuvre d’évangélisation…

M. Angus se leva alors, et, dans les termes les plus aimables, remercia le missionnaire de ses bonnes paroles. Puis, après quelques phrases élogieuses, il proposa que le R. P. Lacombe fût élu président de la compagnie du Pacifique, et il ajouta que Sir George Stephen pourrait peut-être le remplacer comme chapelain de la mission de Calgary.

La proposition fut accueillie avec enthousiasme. Tous les convives, debout, verres en mains, acclamèrent le nouveau président.

Sir George Stephens déclara qu’il cédait de bonne grâce tous ses droits et privilèges au nouvel élu, et qu’il acceptait la nouvelle position qu’on lui proposait. Et, se tournant vers Calgary, il termina en disant : Poor souls of Calgary, I pity you !

Le lendemain matin, les distingués touristes reprenaient la route de Winnipeg, emmenant avec eux le P. Lacombe, qu’ils déposèrent à 40 milles de Calgary, au milieu de la prairie, où l’appelait son ministère de missionnaire.

Il avait été président de la compagnie du Pacifique Canadien pendant une heure ; mais ce grand honneur l’avait peut-être empêché de dormir, et il revenait à des fonctions à la fois plus humbles et plus élevées.