Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/86

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que soient les vicissitudes de votre vie, prenez dès maintenant l’engagement solennel de rester toujours dociles aux enseignements de l’Église.

« Croyez-en l’expérience d’un vieillard, cette docilité ne vous empêchera pas de faire votre chemin dans le monde, et de contribuer pour votre part à la prospérité et à la Grandeur de votre race. »

En sortant du collège nous sommes allés visiter l’école industrielle des sauvages, établie et soutenue par le gouvernement d’Ottawa. C’est M. l’abbé Lavigne qui en est le directeur.

Les petits sauvages et les petites sauvagesses nous ont chanté avec un ensemble parfait quelques couplets de bienvenue composés pour la circonstance en anglais, et Mgr Laflèche leur répondit en chantant un cantique en langue sauvage. Cette réponse était charmante, et eut un grand succès. Les petits sauvages étaient émerveillés d’entendre un prince de l’Église qui venait de l’Est et qui parlait leur langue.

Le gouvernement d’Ottawa a établi plusieurs écoles industrielles du même genre à différents endroits des Territoires, à Qu’Appelle, à Calgary et ailleurs.

On y enseigne aux élèves à lire et à écrire, avec un peu de grammaire, d’arithmétique et de catéchisme.

Aux petits garçons on enseigne de plus les métiers de charpentier, de cordonnier, etc., etc. Aux petites filles, on apprend à faire la cuisine, à laver et repasser,