Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/89

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Mgr l’Archevêque d’Ottawa répondit en quelques mots bien appropriés à la circonstance ; et Mgr Laflèche lui succéda.

Il fit ressortir le contraste entre ce qu’il voyait aujourd’hui et l’aspect que présentait le pays quand il le vit pour la première fois il y a 48 ans. Il encouragea les catholiques et la race française à avoir confiance dans l’avenir, et comme gage d’espérance il leur rappela cette grande parole : Si Deus pro nobis quis contra nos, si Dieu est pour nous qui sera contre nous ?

Le lendemain, 20 mai, nouvelles réceptions et nouvelles fêtes.

Dès 9 heures du matin, grande réunion à l’Académie des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Chant, musique, adresse et réponses, tout contribua à nous donner le spectacle de la réception la plus agréable et la plus distinguée.

Au sortir de ce couvent qui est très bien tenu, le Lieutenant-Gouverneur nous attendait, entouré de son état-major. Il a une belle résidence, et il nous reçut avec beaucoup de dignité, mais aussi avec une grande cordialité. Madame Shultz et madame Dubuc rivalisèrent en même temps de grâce et d’amabilité pour augmenter le charme de cette réception.

La jolie église de Sainte-Marie nous ouvrit ensuite ses portes pour une réception quasi-académique.

L’orgue nous accueillit d’abord pompeusement ; puis