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Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/90

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mademoiselle Barrett, qui a une très belle voix, nous chanta un Ave Maria pathétique et suave.

Nous étions tous rangés dans le chœur de l’église, formant un hémicycle, le dos tourné à l’autel dont on avait enlevé le Saint-Sacrement, et la foule des citoyens remplissait la nef.

Alors M. J. K. Barrett, l’éminent écrivain du Manitoba Free Press, s’avança jusqu’au pied des gradins du sanctuaire et lut au nom des catholiques de Winnipeg une adresse vibrante d’émotion.

Il rappela que les premiers missionnaires venus dans cette région du Canada y avaient été envoyés par l’évêque de Québec, alors que le diocèse de ce nom s’étendait de l’Atlantique au Pacifique.

Il paya un juste tribut d’éloges à l’un des plus intrépides de ces apôtres d’autrefois, Mgr l’évêque des Trois-Rivières, dont les glorieuses infirmités témoignent encore de son zèle et des misères endurées dans ses missions.

Il exprima toute l’affection et la reconnaissance de ses concitoyens pour les RR. PP. Oblats de Marie Immaculée et leurs infatigables labeurs, et pour l’archevêque illustre qui les dirige.

Enfin il trouva des paroles émues de gratitude pour les sympathies et l’appui moral que les catholiques de la province de Québec, ont toujours donnés à leurs