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grand soin de se retirer à huit heures du soir. Cette femme a demeuré rue de l’Arbre Sec, cul-de-sac des Provençaux ».[1]

Ce rapport laisse supposer que tous les témoins appelés à témoigner devant le Châtelet dans l’Affaire du Canada étaient étroitement surveillés par la police. On craignait probablement que les amis des accusés n’interviennent auprès d’eux pour acheter leur silence ou tout au moins atténuer leurs dépositions.

Quant à Glemet nous ignorons s’il revint au Canada.

Le marquis de Lotbinière


Michel Chartier de Lotbinière fut le seul Canadien à recevoir le titre de marquis d’un roi de France. D’autres Canadiens, avant lui, avaient été marquis mais ils tenaient cette distinction de leurs familles par droit de succession.

On aura peut-être peine à reconnaître sous ce titre nobiliaire l’ingénieur de Lotbinière que Montcalm et ses amis qualifiaient dédaigneusement de, sieur de Lotbinière. Il est bon d’ajouter que M. de Lotbinière ne fut créé marquis que plus de vingt ans après le traité de Paris qui abandonnait le Canada à l’Angleterre.

  1. Camille Piton (Paris sous Louis XV — Rapport des Inspecteurs de Police au Roi publiés et anotés par) 1ère  série Paris, Société du Mercure de France, 1911, pp. 356-357.