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obtint la croix de Saint-Louis à son retour en France. Il décéda maréchal de Camp le 9 mars 1804.

Le sieur de C. est le seul contemporain du chevalier de La Pause qui ait tenté de salir sa réputation. Tous les autres font l’éloge de ses talents, de sa délicatesse, de son honnêteté.[1]

Armand Laporte de Lalanne


Voici un personnage peu ou pas connu dans notre histoire et qui, cependant, fut peut-être aussi coupable de la perte de la Nouvelle-France que le nauséabond Bigot. L’ancienne loi criminelle française mettait à peu près sur le même pied le complice qui tenait le passant à la gorge pendant que son compère vidait la bourse du pauvre diable. Laporte de Lalanne est précisément celui qui mettait un bandeau devant les yeux du ministre de la marine pour permettre à Bigot et à ses satellites de voler plus aisément le roi de France. Comment expliquer qu’Armand Laporte de Lalanne n’ait pas été au nombre des criminels cités devant le tribunal du Châtelet en 1763 ? Ceci montre bien que le régi-

  1. La plupart des Mémoires du chevalier de La Pause sur la Nouvelle-France ont été publiés dans les Rapports de l’Archiviste de la province de Québec, années 1931-1932, 1932-1933, 1933-1934. Ces Mémoires, au nombre d’une quarantaine, démontrent que Montcalm et Lévis ne se trompaient pas en mettant toute leur confiance en cet officier.