Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/312

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

me monarchique était à son déclin dans la vieille France. Il avait duré trop longtemps.

Qui était Armand Laporte de Lalanne ?

Sans le nommer, Bigot, dans son Mémoire de défense devant le Châtelet de Paris (2e  partie, p. VI), le fait connaître ou du moins nous met sur la piste pour l’identifier :

« Le ministre, dit-il, avait envoyé, en 1740, un commissaire en Canada, et l’avait chargé expressément de prendre la connaissance la plus exacte de tout ce qui s’y passait. Ce commissaire y demeura dix-huit mois entiers. On sait la sensation que fait dans une colonie un commissaire de la cour, qui vient pour prendre des informations. Les mémoires pleuvent entre ses mains, tous les mécontents (et ils sont toujours en grand nombre et, entr’eux, ce sont toujours ceux qui ont le moins sujet de l’être, qui le font avec le plus de malignité), tous les mécontents s’empressent d’instruire le député non seulement de ce qu’ils savent mais encore plus de ce qu’ils supposent… »

En effet, le 13 mai 1740, le ministre de la marine écrivait à MM. de Beauharnois et Hocquart, gouverneur et intendant de la Nouvelle-France :

« Dans la vue de mettre le Sr (sic) Laporte de Lalanne à portée de se procurer toutes les connoissances qui peuvent luy estre necessaires pour servir plus utilement dans le Bureau des Colonies auquel il est attaché depuis quelques années, je me suis proposé de luy faire voir quelques-unes des