Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tant suivant son aveu depuis 1755 au prix d’économie que le roi devait seulement payer pour les transports de ces dits effets de Montréal dans les forts ; et en partageant avec les dits Péan, Martel de Saint-Antoine et Dauterive les profits illégitimes, résultats de la dite augmentation. »

Varin vécut sept ans en exil.

En 1770, le duc de Noailles, qui s’intéressait beaucoup à sa famille, obtint du Roi (9 septembre 1770) un ordre pour permettre à Varin de s’établir en Corse.

Il y resta dix ans. En 1780, M. de Malesherbes obtenait du roi que le sieur Varin pourrait aller finir ses jours à Malesherbes où sa famille était établie.

Nous ignorons la date de sa mort.

Le sieur de C. dans son Mémoire sur les affaires du Canada, depuis 1749 jusqu’à 1760[1] nous fait un portrait peu flatteur de M. Varin.

« Si le peuple de Québec était vexé, écrit-il, celui de Montréal ne l’était pas moins ; il est vrai que le comestible n’y était pas tout à fait aussi rare ; mais en récompense le commerce y était beaucoup plus tombé qu’à Québec : Varin, commissaire de la marine, et Martel, garde-magasin du Roi, s’étaient emparés de tout.

  1. Ces Mémoires ont été publiés en 1838 par la Société Littéraire et Historique de Québec.