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En 1647, on trouve l’ancien voyageur, à la Pointe de Lévy, hache en main, faisant vaillamment sa trouée à travers la forêt, à la conquête d’une habitation[1].

Couture travaille fort et dru, car, à l’automne, un bourgeois de Québec, François Bissot, sieur de la Rivière, lui offre deux cents livres pour un petit corps de logis fait au lieu appelle la Pointe de Lévy avec quelques quantités de bois abattu autour du dit lieu[2].

Couture accepte l’offre de Bissot. L’accord se signe en présence de Nicolas Marsolet, Mtre Jean Bourdon, François Chavigny, Thomas Vivien, Guillaume Cochon. Le courageux pionnier se réserve le droit d’habiter le logis temporaire qu’il vient d’élever jusqu’à la Saint-Michel de 1648, jour où sa maison sera terminée.

  1. On appelait alors une exploitation rurale une habitation. C’est encore le mot en usage à Haïti et dans les autres colonies françaises.
  2. Greffe de Lecoutre. Cet acte est daté du 9 novembre 1647. C’est le premier document notarié où le nom de la Pointe de Lévy soit mentionné. Neuf notaires ont pratiqué à Québec, avant 1647, savoir : Audouard (1636 à 1663) ; Lespinasse (1637) ; Jean Guillet (1637-1638) ; Martial Piraube (1639 à 1643) ; Tronquet (1643 à 1646) ; Vachon (1644-1693) ; Bancheron (1646 à 1647); Bermen (1647-1649) ; Lecoutre (1647-1648). Après avoir compulsé tous ces greffes, l’on trouve, par l’acte d’accord mentionné dans le texte, que Guillaume Couture fut le premier qui commença un défrichement à la Pointe de Lévy.