de la cosmologie proprement dite, qu’on appelle aussi philosophie de la nature. C’est l’équivalent rationnel des cosmogonies des anciens. La cosmologie phénoménale embrasse d’abord la physique et tous ses développements dans lesquels nous ne pourrons entrer que d’une façon générale et toute synthétique ; ensuite l’astronomie ou science des lois des astres, de leurs mouvements et de leur distribution par groupes mobiles dans l’immense étendue des cieux, avec les hypothèses les plus appuyées sur les causes et les modes de leur formation, transformation et destruction. Après cela vient la géologie ou la science de la terre et de ses révolutions, que par analogie on peut étendre à tous les mondes existants. C’est là l’ensemble du monde inanimé ou inorganique.
Nous voici enfin au monde vivant, au kosmos animé. Nous arrivons à l’intéressante étude des lois des êtres qui naissent, se reproduisent et meurent suivant une loi de génération toujours ininterrompue à travers toute la suite sans fin des siècles et peut-être des mondes eux-mêmes. Les générations disparues et fossilisées s’y rapprochent des générations vivantes et prédisent les générations de l’avenir. La paléontologie y complète la zoologie et la botanique. Enfin arrive le dernier et le plus bel anneau de cette chaîne, l’anthropologie, la science de l’humanité, l’histoire de son développement à travers les temps, celle de ses transformations, de son progrès toujours lent mais perpétuel, la marche de ses royales destinées dans ce monde qu’elle gouverne