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SON HISTOIRE BIOLOGIQUE

faire. Il se peut qu’on ne veuille pratiquer que la fécondation artificielle sur les fleurs d’une seule et même variété de Pomme de terre. Dans ce cas, il suffit de transporter le pollen mûr[1] des loges des anthères sur le stigmate d’une ou de plusieurs fleurs de la même inflorescence, ou de fleurs particulièrement choisies sur des inflorescences de pieds différents.


Fig. 70. — Fruits (ou baies) de la Pomme de terre, les uns entiers, deux autres coupés longitudinalement, le fruit supérieur coupé transversalement. Reproduction d’une photographie de la Conférence intitulée Potatoes, par M. Arthur Sutton (1895).


On n’agit en somme de la sorte


  1. — Un procédé très simple pour obtenir ce pollen, consiste à détacher les fleurs épanouies, à les tenir renversées sur un verre de montre, et à donner de petits coups secs sur les étamines avec une petite tige métallique. On obtient ainsi souvent une assez grande quantité de ce pollen mûr. Pour transporter le pollen sur le stigmate, on peut se servir de petits pinceaux, en ayant soin, si l’on veut s’en resservir dans le même but, de les bien laver dans l’alcool après chaque opération. Certains expérimentateurs préfèrent se contenter de faire tomber le pollen sur le stigmate, en opérant comme on le ferait pour le recueillir d’abord sur le verre de montre.