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Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/295

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SES ENNEMIS ET MALADIES

» Je dois ajouter qu’on a surtout observé la maladie dans les cantons où depuis quelque temps on a suivi le système de ne mettre en terre que des portions de tubercules coupées en tranches munies de quelques yeux, et dans d’autres lieux où l’on a la funeste habitude de remplir les caves entières de cette production précieuse avant qu’elle se soit suffisamment séchée, et sans l’exposer à un courant d’air convenable pour éloigner la fermentation ».

Fig. 91 et 92. — Fusisporium Solani de Martius. Ramuscules conidifères avec deux conidies mûres détachées. (Gross. 400/1.) D’après De Bary. Fig. 93. — Spicaria Solani de Harting. Ramuscules conidifères. (Gross. 400/1.) D’après De Bary.

Lorsqu’en 1845, la Maladie spéciale des Pommes de terre, que nous savons aujourd’hui causée par le Phytophtora infestans, mais dont on ignorait alors la cause, s’est répandue en Europe, des tubercules plus ou moins altérés ont été jugés semblables à ceux attaqués de gangrène sèche. Harting qui, en 1846, a publié un intéressant Mémoire, intitulé Recherches sur la nature et les causes de la Maladie des Pommes de terre en 1845, a très bien observé que les tubercules malades, qui se trouvaient envahis par le Fusisporium Solani, ou par un autre Champignon qu’il a nommé Spicaria Solani, et même par d’autres Mucédinées, n’étaient pas gangrenés par ces Champignons, car ceux-ci ne se développaient pas directement sur des tubercules sains, mais sur ceux qui étaient déjà malades. Il croit donc devoir émettre des doutes sur