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Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/336

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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

les feuilles que sur les tubercules. Les taches des feuilles séchèrent et celles des tiges ne gagnèrent plus[1].

II. Présence du Champignon sur les fruits, la tige, les feuilles et les tubercules de la Pomme de terre. — Les taches brunes sur la tige et celles des feuilles, à leur face inférieure, dénotaient facilement la présence du Champignon, pendant le temps humide. Elles ne le montraient plus, lorsque le temps fut redevenu sec. On pouvait l’observer aussi sur les taches brunes des fruits malades. Quant aux tubercules atteints, le Champignon ne se montrait pas à leur surface.

III. Anatomie du Champignon des Pommes de terre. — L’auteur décrit ici toutes les parties constitutives du Champignon tel qu’il se montre à la face inférieure des feuilles attaquées. Les filaments végétatifs ou mycélium paraissent ne s’étendre que dans le tissu superficiel, couvert par l’épiderme. Sous les points situés près des stomates, il se forme des branches dressées, soit isolées, soit réunies, sous l’ouverture stomatique. Ces branches, pourvues à la base de renflements tubériformes, sortent par l’ostiole du stomate, et se ramifient de manière à prendre un port arborescent. D’ordinaire leur tige n’est pas cloisonnée ; mais elle l’est aussi quelquefois par l’effet de l’humidité. Leurs rameaux sont épars, au nombre de 2 ou 3, rarement 4 et davantage. Les ramifications dans le bas sont continues, mais vers le haut elles paraissent articulées, leurs renflements se raccourcissant vers leur extrémité.

IV. Développement tardif du Peronospora et sa germination. — L’auteur dit n’avoir jamais réussi à faire germer les spores du Peronospora. Malgré les nombreuses tentatives qu’il a faites sur des feuilles de Pommes de terre malades tenues humides, il n’a jamais vu sur les innombrables spores qui y étaient tombées le plus léger changement qui indiquât une germination.

V. Sur les causes de la Maladie de la Pomme de terre. — L’auteur ayant répété les expériences de Speerschneider, sans obtenir les mêmes résultats, est porté par suite à se montrer moins affirmatif que ce dernier. Il n’ose déclarer que le Champignon est la cause première de la maladie, bien qu’il semble y jouer un rôle impor-


  1. — Nous avons observé identiquement les mêmes phénomènes, au mois d’Août 1895, aux environs de Paris.