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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

avant la plantation, tous ceux qu’un œil exercé reconnaîtra comme non tâchés ou non atteints d’une maladie quelconque.


Fig. 137 à 142. — A. Amylotrogus ramulosus, 1, Forme discoïde superficielle ; 2, Forme rayonnante à demi superficielle ; 3, forme pénétrante, produisant des arborisations. B, A. discoideus. 4, Forme discoïde ou pluridiscoïde superficielle ; 5, Forme discoïde pénétrante ; 6, Reste d’un grain de fécule envahi par le parasite. (Grosst. 300/1.)

À ce propos, nous croyons pouvoir compléter ici ce que nous avons fait connaître plus haut sur les résultats de l’action nocive des Microcoques dans les tubercules de Pommes de terre. Nous y avons découvert deux genres nouveaux de parasites, vivant à l’état de Champignons muqueux ou Myxomycètes, qui s’attaquent, mais seulement après le passage des Microcoques dans le parenchyme, et tout particulièrement, aux grains de fécule respectés, soit par ces premiers occupants, soit par les filaments mycéliens des Mucédinées, qui leur succèdent d’ordinaire. Nous avons créé, pour ces deux nouveaux genres, les noms Amylotrogus (rongeur de fécule) et de Xanthochroa. Ce dernier ne s’est montré à nous que sous la forme d’un mucus d’un beau jaune, qui forme ensuite des kystes d’un brun rougeâtre, entourant les grains de fécule déjà attaqués par un Amylotrogus, et les absorbant. Nous ne lui connaissons qu’une seule espèce, le X. Solani. Le genre Amylotrogus, au contraire, dont le mucus ou plasmode est coloré en rose pâle, nous a présenté cinq espèces, savoir : deux à plasmodes superficiels, les A. lichenoides et vittiformis, et trois à plasmodes pénétrants, les A. filiformis, discoideus et ramulosus. Cette dernière espèce, la plus commune de toutes, avait été entrevue par Payen (1853) et par Schacht (1856). Son mucus plasmodique débute par