Port. Cet arbrisseau s’élève à la hauteur de cinq à six pieds, & quelquefois jusqu’à dix dans nos provinces méridionales ; il se garnit de beaucoup de petites branches, qu’il faut retrancher pour lui donner plus de grâce, & il est susceptible de prendre toutes les formes qu’on veut lui donner, soit en espalier, soit en gobelet, soit pour recouvrir de petits berceaux. Les fleurs naissent des aisselles des feuilles ; elles varient beaucoup pour leurs couleurs, non pas sur le même pied, mais sur des pieds différens. On en cultive de gris de lin, de rouge foncé, de blanches, &c. Peut-être parviendroit-on, à force de soins, de semis & de bonne culture, à rendre la fleur double. Suivant le climat, elle paroît depuis le commencement du mois de Septembre jusqu’en Novembre. Cet arbrisseau tient une place distinguée pour les bosquets d’automne.
On lui attribue assez communément, en médecine, les mêmes propriétés qu’aux autres plantes malvacées, c’est-à-dire, d’être mucilagineux & émollient.
ALVÉOLE. Ce mot, pris botaniquement, désigne une petite cellule membraneuse & à quatre côtés, que l’on rencontre dans le réceptacle des fleurs de certaines plantes, comme dans l’onopordon. On donne encore quelquefois ce nom aux petites cellules qui renferment les semences dans le péricarpe. (Voyez Péricarpe & Réceptacle.)
Lorsqu’on parle des petites cellules des abeilles, on les nomme alvéoles. M. M.
ALVÉOLE.
Section première.
Combien de sortes d’Alvéoles ou Cellules.
Les gâteaux ou rayons que les abeilles construisent dans leurs ruches, sont un assemblage de trois sortes différentes d’alvéoles ou cellules. (Voyez Fig. 6, Pl. 1, pag. 15.) Les premières, qui sont en très-petit nombre, sont celles où la mère abeille dépose les œufs, d’où doivent naître les femelles ou les reines. Les secondes, d’une capacité inférieure aux premières, & d’une figure absolument différente, sont destinées à élever les faux-bourdons, ou les mâles de l’espèce. Les troisièmes, plus petites, & de la même figure que les secondes, sont les berceaux où naissent les