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côtés, serrées contre la tige dans le bas.

Racine A, grosse, rameuse, roussâtre.

Port. Tiges rameuses, couvertes de poils ; les rameaux sortent les uns des aisselles des feuilles, les autres de la tige ; les fleurs sont disposées en épi.

Lieu. Les champs, les chemins, les terres incultes. La plante est vivace & fleurit en Juin.

Propriétés & usages. Les mêmes que ceux de la bourrache. (Voyez ce mot)

Il y a une autre espèce de buglose toujours verte, anchusa semper virens, qui diffère de la précédente par la grandeur de ses feuilles, & dont les fleurs sont disposées en ombelle au haut des tiges. On emploie l’une & l’autre dans le même cas.


BUGRANDE. (Voyez Arrête-bœuf)


BUJALEUF. Poire (Voyez ce mot)


BUIS, ou improprement Bouis. M. Tournefort le place dans la seconde section de la dix-huitième classe, qui comprend les arbres à fleurs apétales, séparées des fruits sur le même pied, & il l’appelle buxus arborescens. M. von Linné le classe dans la monœcie tétrandrie, & le nomme buxus semper virens.

Fleurs, apétales, mâles ou femelles, séparées, mais sur le même pied ; les mâles composées de quatre étamines & d’un calice divisé en quatre folioles ; les fleurs femelles sont composées d’un pistil surmonté de trois stiles dans un calice divisé en quatre folioles extérieures, & en trois espèces de pétales internes.

Fruit, capsule arrondie, à trois loges, avec trois éminences en forme de bec, s’ouvrant avec élasticité de trois côtés, renfermant des semences oblongues, arrondies d’un côté, aplaties de l’autre.

Feuilles, sans pétiole, simples, très-entières, ovales, luisantes.

Racine, ligneuse, rameuse.

Port. On a tort de le placer au rang des arbrisseaux, puisqu’on rencontre des tiges de la grosseur d’un pied de diamètre, & qui s’élèvent jusqu’à trente pieds. L’écorce est blanchâtre, rude ; le bois jaune, très-dur, les fleurs naissent aux sommités des rameaux.

Lieu. Les montagnes, les bois, sur-tout dans les pays froids ; il fleurit en Mars, Avril & Mai.

Propriétés. Les feuilles ont une saveur amère, une odeur peu agréable ; elles sont sudorifiques ; à haute dose, elles purgent, échauffent, altèrent, & quelquefois font vomir. Vainement on a tenté à suppléer par son bois celui de gayac. C’est sans fondement qu’on a attribué à l’huile empyreumatique, qu’on retire du buis par la distillation, la propriété de guérir l’épilepsie, la passion hystérique, & extérieurement de dissiper la gale, & de détruire la carie des dents.

Usages. On prescrit les feuilles depuis une drachme jusqu’à une once en infusion dans cinq onces d’eau ; le bois rapé, depuis deux drachmes jusqu’à une once, en macération au bain marie dans huit onces d’eau.

I. Des espèces jardinières du buis.